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île verte

L’île verte

L’île Verte, trésor méconnu du Bas-Saint-Laurent

Si vous passez par la région du Bas-Saint-Laurent, à environ 5 heures de Montréal, arrêtez-vous sur l’île Verte, située à une vingtaine de kilomètres de Rivière-du-Loup. Un authentique petit paradis rythmé par les marées qui vous réservera quelques surprises !

Elle vit au rythme des marées, ce qui lui épargne les affluences étouffantes des grands sites touristiques. Authentique et surprenante, l’île Verte et sa trentaine d’habitants à l’année mérite qu’on vienne s’y ressourcer, et plutôt 10 fois qu’une ! 

Voici 5 bonnes raisons d’aller la visiter, au risque de vouloir y retourner.

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Le phare

Il y fait toujours plus frais, même en été, et les couchers de soleil y sont renversants. Le doyen de sa catégorie au Québec (1809) abrite aujourd’hui un gîte douillet comprenant 9 chambres, aménagées dans les maisons où vivaient autrefois le gardien et son assistant. Le site comprend aussi de petits musées. 

Nouveauté: un comptoir gourmand s’est installé durant l’été 2020 au pied du phare. Ses propriétaires, Diane et Régis, ont d’ores et déjà pris rendez-vous pour 2021.

L’ancienne école

Située non loin du quai du Bout d’en bas, où débarquent les touristes, la maison Michaud fut une école avant de devenir un centre d’interprétation. On y découvre la vie insulaire d’autrefois, et notamment l’économie générée par l’exploitation de la mousse de mer, qui servait au rembourrage des sièges de voiture.

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Le café

Il n’y en a qu’un sûr l’île, vous ne pouvez pas vous tromper ! Ouvert toute l’année, avec des amplitudes horaires plus généreuses en été, le Café d’Alphé est l’escale idéale pour s’accorder une pause face à la rive sud. Sa terrasse est très agréable durant les beaux jours. 

île verte musée

Le musée du Squelette

Il est aussi incontournable que le crâne de baleine qui accueille le visiteur à l’entrée. Sa présence est l’œuvre d’un biologiste d’origine française, Pierre-Henry Fontaine, qui s’est amouraché de l’île Verte, où il vit depuis de nombreuses années. 

Ainsi, on ne voit pas le temps passer dans cet endroit fascinant qu’il a construit de toutes pièces. C’est à dire, à l’image de cette étonnante collection de squelettes ou morceaux de squelettes divers qui vous en apprendront beaucoup sur l’évolution des espèces, dont les hominidés que nous sommes.

La grève

Le côté nord de l’île ravira les marcheurs et les contemplatifs, avec vue sur les montagnes de la région de Charlevoix. En effet, si le cœur (et les jambes) vous en dit, vous pouvez vous élancer de la pointe ouest en direction du phare, que l’on aperçoit au loin, minuscule.

 

En conclusion, comptez un bon 3 heures pour cette randonnée au bord de l’eau qui permet parfois d’observer des baleines, des phoques et des bélugas, entre autres petits plaisirs.

Différentes possibilités d’hébergements, dont le gîte Au chant du coq [mon coup de cœur], sont offertes sur place. Pour plus d’infos : www.ileverte-tourisme.com

 

Sentier de la bouette

Rejoindre l’île Verte à pied. C’est ce que propose le Sentier de la bouette. Une fois par an, en été, cet événement indissociable du Bas-Saint-Laurent rassemble des centaines de marcheurs sous la bannière de la convivialité. Ça mouille et ça salit, mais on y retrouve son âme d’enfant !

On a coutume de dire que la boue, c’est bon pour le corps. Quand on a goûté au Sentier de la bouette, on a envie d’ajouter que ça l’est aussi pour le moral. Car on redevient vite un enfant [le même qui se plaît à sauter à pieds joints dans les flaques d’eau] lors de cette traversée insolite organisée depuis plus de 30 ans dans la région du Bas-Saint-Laurent, réputée pour ses somptueux couchers de soleil.

Chaque été, l’évènement, rendu possible par une grande marée, attire des centaines de personnes qui n’ont peur ni de se mouiller ni de se salir. Car c’est ce qui vous attend si vous participez à cette virée pédestre bon enfant qui s’élance du village de L’Isle-Verte en direction de l’île Verte, un confetti d’une douzaine de kilomètres de long où une trentaine d’habitants de la municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs vivent à l’année.

Il faut compter aux moins deux heures (pour les plus pressés) pour accomplir la totalité du parcours d’à peine 5 kilomètres, là où le traversier met habituellement 30 minutes. À mi-parcours, il est de coutume de s’arrêter sur l’île Ronde, d’ordinaire inaccessible au public, pour une petite pause collation. 

La boue, ça colle !

 

Une fois les dernières consignes dispensées par le comité d’organisation – dont des membres veillent à la sécurité des participants durant la traversée -, chacun y va de sa technique pour rester en équilibre sur le sol vaseux. L’effet de succion de la boue se fait surtout sentir près des berges, au départ et à l’arrivée, ce qui explique pourquoi certains maintiennent leurs chaussures avec du ruban adhésif, histoire de ne pas les perdre en chemin. Des bâtons de marche peuvent également s’avérer très utiles, tout comme l’épaule ou le bras providentiel d’un.e ami.e. Les plus téméraires, comme j’avais pu le constater lors de mon baptême du feu en juillet 2017, se lancent carrément pied nus. 

 

Rencontres aquatiques 

 

L’eau, que la grande marée n’a pas totalement aspirée, est aussi de la partie. Elle peut atteindre par endroits les genoux des marcheurs, obligeant les plus petits à trouver refuge sur le dos ou les épaules d’un parent, ou à bord d’un pneumatique tout indiqué pour ce genre de sortie. Le Sentier de la bouette permet aussi de faire plus ample connaissance avec la faune aquatique locale, composée de crabes, de homards et autres moules, davantage visibles dans cette portion peu profonde du Saint-Laurent. Mais aussi avec quelques espèces d’algues, comme la zostère marine, qui fit autrefois tourner l’économie de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, lorsqu’elle servait au rembourrage des sièges auto. 

 

Une fois la traversée accomplie, il n’y a plus qu’à attendre que l’eau remonte pour prendre le bateau. L’occasion de visiter l’île Verte, notamment son phare (le plus vieux du Québec) et son fascinant musée du squelette. Des animations sont aussi en général prévues pour agrémenter cette singulière journée qui laisse des traces sur les vêtements, mais aussi dans les têtes !

 

D’autres activités insolites à découvrir 

 

 

Olivier Pierson.

 

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Pour en savoir plus sur le sentier de la bouette : www.labouette.com