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Decoiffantes iles de la Madeleine

Décoiffantes Îles de la Madeleine

Décoiffantes Îles de la Madeleine

 

Les Îles de la Madeleine, je les ai longtemps rêvées en carte postale, avant de les vivre en 3D, en 2018, dans le cadre d’un voyage de presse. 

 

J’avais opté pour le bus à l’aller. Un bon 20h, au départ de Québec, en incluant le bateau et les différents temps d’attente. 

 

Une fois arrivé à destination, après avoir traversé deux autres provinces canadiennes (Nouveau Brunswick et Île-du-Prince-Édouard), j’avais été saisi par l’authenticité de cet archipel auréolé de louanges, perdu au milieu du Golfe du Saint-Laurent. Mon épique voyage en avait valu la chandelle. 

 

 

Un décor raboté par les eaux

 

Dans ce petit paradis en forme d’hameçon, les différentes terres sont reliées par des dunes, à l’exception de l’île d’Entrée, où vivent une soixantaine de résidents anglophones. 

 

Parler des Îles de la Madeleine, c’est forcément parler de ses falaises rouges, qui séduisent autant qu’elles interpellent. Car l’érosion, combinée aux changements climatiques, ne leur laisse aucun répit, grignotant sans relâche leurs friables parois.

 

Les Îles de la Madeleine assurent un spectacle permanent. On en prend notamment plein les mirettes aux abords du phare de Cap Hérissé, sur l’île de Cap-aux-Meules, où l’enchantement parcourt les 4 points cardinaux. 

 

Moi, j’avais pris l’option vélo pour m’y rendre, sauf que ce jour-là, le vent était de la partie, comme souvent là-bas, au grand bonheur des véliplanchistes, kitsurfeurs et autres amateurs de cerfs-volants. J’avais dû écourter mon pique-nique et poser mon deux-roues sur une clôture, la béquille n’étant d’aucune utilité vu la contrainte éolienne. 

 

Après ça, j’avais emprunté un chemin serpentant à travers des herbes battues par les vents qui me faisaient l’effet de cheveux posés sur le crâne des falaises échancrées. Je venais de pénétrer dans un tableau que mes pupilles agitaient.

 

 

Prendre de la hauteur

 

Lors de mon passage, j’étais aussi tombé sous le charme de ces buttes très accessibles, dont les sommets offrent des points de vue à couper le souffle. 

 

J’avais arpenté les buttes des Demoiselles, qui plongent leurs courbes arrondies vers le village du Havre Aubert, avec sa marina et son fameux site historique de la Grave, un chapelet de boutiques pittoresques bordé d’eau. Sans oublier son Café de la Grave – où on ne boude pas son plaisir, souvent corsé. Assurément l’emblème du coin, aménagé dans ce qui fut autrefois un magasin général, et où résonnent parfois quelques notes de musique avec la complicité d’un piano. 

 

 

L’été en mode festivals

 

Les Îles, ce sont également des rencontres avec les Madelinots, insulaires authentiques et attachants, qui vous parleront mieux que quiconque de leur petit paradis, ainsi que des rendez-vous incontournables durant la période estivale :

 

 

Et bien d’autres choses encore !

 

 

Découvrir les Îles en marchant

 

Voilà qui intéressera sans doute les adeptes de longues randonnées. Depuis 2017, on peut découvrir les Îles de la Madeleine via les Sentiers entre Vents et marées. 

Comprenant 13 étapes, ils sillonnent à travers les beautés de cet archipel renversant, notamment ses plages, longues comme des tirades. L’organisme Bottes et vélo, spécialisé dans la prise en charge de pèlerins, a inclus cette sorte de mini Compostelle dans sa programmation. 

 

 

Une kyrielle d’activités

 

On ne s’ennuie pas aux Îles. 

 

Le touriste pourra piocher dans une large gamme d’activités, à la fois sportives, culturelles et gastronomiques. 

 

Au chapitre des grands classiques, il faut citer l’observation des blanchons (bébés phoque), un spectacle unique à vivre en hiver, les balades à vélo ou les sorties nautiques qui font voir la perle du Golfe du Saint-Laurent sous un autre angle. 

 

 

Olivier Pierson (texte et crédit photo). 

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