DANS MON VAN AU CANADA
Dans mon van au Canada
Surfant sur la vague de la « vanlife », un de ses fervents adeptes en a fait son gagne-pain après avoir perdu son emploi.
Depuis le 24 février, Olivier Marcoux loue des véhicules aménagés à des prix abordables. À peine lancée, son entreprise, qui a établi ses quartiers à Bromont dans la région des Cantons-de-l’Est, a été prise d’assaut par des personnes soucieuses de voyager autrement.
«C’est de la folie!» Depuis qu’il a mis sur les rails son entreprise Bromont Campervan, Olivier Marcoux fait face à une demande importante.
Cet engouement ne le surprend qu’à moitié. Par le passé, il louait déjà son propre camping-car, avec le même résultat. «Les réservations se suivaient les unes derrière les autres.» L’effet « vanlife », sans doute. Difficile d’ignorer ce phénomène qui est devenu un véritable mode de vie pour certains, pour ne pas dire une philosophie.
«Ça attire des gens qui veulent voyager autrement et sortir de leur zone de confort», analyse celui qui s’est installé en Estrie l’été passé, après avoir vécu dans la région de Québec, mais aussi, longtemps, à Montréal.
Il ne faut pas oublier le sentiment de liberté que ces maison miniatures roulantes procurent, et plus encore dans un contexte marqué par le confinement et toutes les prisons intérieures que le COVID a érigé à travers la planète.
EN TERRAIN CONNU
Pour l’heure, Olivier Marcoux propose 8 vans à la location, mais il en recherche d’autres pour répondre à la forte demande. «Ce sont des véhicules d’occasion, mais ils sont super bien entretenus», assure le jeune entrepreneur. La plupart était déjà aménagés lors de leur achat. Certains ont fait l’objet d’améliorations, tandis que d’autres ont été équipés de A à Z en faisant appel à des artisans locaux, au nom de l’économie circulaire, qui a elle aussi le vent en poupe.
Tous sont aménagés différemment et sont entièrement autonomes. «Certains fonctionnent à l’électricité, grâce à des panneaux solaires, d’autres ont des systèmes au propane », détaille le gérant, lui aussi converti à la vanlife. « On a exploré le Canada et les États-Unis avec ma compagne et notre petit garçon. On a même acheté un véhicule récréatif au Mexique, qu’on a ramené au Québec en famille !»
VOYAGER LOIN, TRÈS LOIN
Concernant les tarifs, Oliver Marcoux met en avant les prix raisonnables de sa flotte, qui varient selon la période de l’année et le type de véhicule réservé. «En haute saison, soit de mai à août, il est possible de s’évader pour moins de 1 000$ par semaine [environ 600-700 euros]», hors taxes et assurances.
Ce moyen de locomotion s’adresse à une clientèle québécoise, mais aussi étrangère, une fois, bien sûr, que les effets de la crise sanitaire se seront dissipés. Olivier Marcoux cite notamment les PVTistes, « qui n’ont pas le temps ou les moyens d’investir dans un véhicule ».
Si, pour le moment, il n’est possible de voyager qu’au Canada, les États-Unis s’ajouteront à la liste, une fois les frontières à nouveau ouvertes. Des discussions ont aussi été engagées avec son assureur pour élargir le périmètre des voyages. «J’ai eu des demandes pour aller jusqu’au Mexique », confie à ce propos le gérant.
Ce dernier ajoute que Bromont Campervan offre également des conseils sur la vanlife, ainsi qu’un service personnalisé. «On a quelques vélos à louer», précise-t-il. Une autre façon de s’évader.
Pour plus de renseignements : Tél. 514 445-8922
Olivier PIERSON.