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Redevenir un enfant ...

Redevenir un enfant …

 

 

Redevenir un enfant sur le sentier de la bouette

Rejoindre l’île Verte à pied. C’est ce que propose le Sentier de la bouette. 

Une fois par an, en été, cet événement indissociable du Bas-Saint-Laurent rassemble des centaines de marcheurs sous la bannière de la convivialité. 

Ça mouille et ça salit, mais on y retrouve son âme d’enfant !

 

 

On a coutume de dire que la boue, c’est bon pour le corps. Quand on a goûté au Sentier de la bouette, on a envie d’ajouter que ça l’est aussi pour le moral. 

Car on redevient vite un enfant [le même qui se plaît à sauter à pieds joints dans les flaques d’eau] lors de cette traversée insolite organisée depuis plus de 30 ans dans la région du Bas-Saint-Laurent, réputée pour ses somptueux couchers de soleil. 

 

Chaque été, l’évènement, rendu possible par une grande marée, attire des centaines de personnes qui n’ont peur ni de se mouiller ni de se salir. Car c’est ce qui vous attend si vous participez à cette virée pédestre bon enfant qui s’élance du village de L’Isle-Verte en direction de l’île Verte, un confetti d’une douzaine de kilomètres de long où une trentaine d’habitants de la municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs vivent à l’année. Il faut compter aux moins deux heures (pour les plus pressés) pour accomplir la totalité du parcours d’à peine 5 kilomètres, là où le traversier met habituellement 30 minutes. 

À mi-parcours, il est de coutume de s’arrêter sur l’île Ronde, d’ordinaire inaccessible au public, pour une petite pause collation. 

 

 

La boue, ça colle !

 

Une fois les dernières consignes dispensées par le comité d’organisation – dont des membres veillent à la sécurité des participants durant la traversée -, chacun y va de sa technique pour rester en équilibre sur le sol vaseux.

L’effet de succion de la boue se fait surtout sentir près des berges, au départ et à l’arrivée, ce qui explique pourquoi certains maintiennent leurs chaussures avec du ruban adhésif, histoire de ne pas les perdre en chemin. 

Des bâtons de marche peuvent également s’avérer très utiles, tout comme l’épaule ou le bras providentiel d’un.e ami.e. Les plus téméraires, comme j’avais pu le constater lors de mon baptême du feu en juillet 2017, se lancent carrément pied nus. 

 

 

Rencontres aquatiques 

 

L’eau, que la grande marée n’a pas totalement aspirée, est aussi de la partie. 

Elle peut atteindre par endroits les genoux des marcheurs, obligeant les plus petits à trouver refuge sur le dos ou les épaules d’un parent, ou à bord d’un pneumatique tout indiqué pour ce genre de sortie. 

 

Le Sentier de la bouette permet aussi de faire plus ample connaissance avec la faune aquatique locale, composée de crabes, de homards et autres moules, davantage visibles dans cette portion peu profonde du Saint-Laurent. Mais aussi avec quelques espèces d’algues, comme la zostère marine, qui fit autrefois tourner l’économie de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, lorsqu’elle servait au rembourrage des sièges auto. 

 

Une fois la traversée accomplie, il n’y a plus qu’à attendre que l’eau remonte pour prendre le bateau.

L’occasion de visiter l’île Verte, notamment son phare (le plus vieux du Québec) et son fascinant musée du squelette. 

Des animations sont aussi en général prévues pour agrémenter cette singulière journée qui laisse des traces sur les vêtements, mais aussi dans les têtes !

 

 

D’autres activités insolites à découvrir 

 

 

Olivier Pierson. (Texte et crédit photos).

Redevenir un enfant sur le sentier de la bouette

Rejoindre l’île Verte à pied. C’est ce que propose le Sentier de la bouette. 

Une fois par an, en été, cet événement indissociable du Bas-Saint-Laurent rassemble des centaines de marcheurs sous la bannière de la convivialité. 

Ça mouille et ça salit, mais on y retrouve son âme d’enfant !

 

 

On a coutume de dire que la boue, c’est bon pour le corps. Quand on a goûté au Sentier de la bouette, on a envie d’ajouter que ça l’est aussi pour le moral. 

Car on redevient vite un enfant [le même qui se plaît à sauter à pieds joints dans les flaques d’eau] lors de cette traversée insolite organisée depuis plus de 30 ans dans la région du Bas-Saint-Laurent, réputée pour ses somptueux couchers de soleil. 

 

Chaque été, l’évènement, rendu possible par une grande marée, attire des centaines de personnes qui n’ont peur ni de se mouiller ni de se salir. Car c’est ce qui vous attend si vous participez à cette virée pédestre bon enfant qui s’élance du village de L’Isle-Verte en direction de l’île Verte, un confetti d’une douzaine de kilomètres de long où une trentaine d’habitants de la municipalité de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs vivent à l’année. Il faut compter aux moins deux heures (pour les plus pressés) pour accomplir la totalité du parcours d’à peine 5 kilomètres, là où le traversier met habituellement 30 minutes. 

À mi-parcours, il est de coutume de s’arrêter sur l’île Ronde, d’ordinaire inaccessible au public, pour une petite pause collation. 

 

 

La boue, ça colle !

 

Une fois les dernières consignes dispensées par le comité d’organisation – dont des membres veillent à la sécurité des participants durant la traversée -, chacun y va de sa technique pour rester en équilibre sur le sol vaseux.

L’effet de succion de la boue se fait surtout sentir près des berges, au départ et à l’arrivée, ce qui explique pourquoi certains maintiennent leurs chaussures avec du ruban adhésif, histoire de ne pas les perdre en chemin. 

Des bâtons de marche peuvent également s’avérer très utiles, tout comme l’épaule ou le bras providentiel d’un.e ami.e. Les plus téméraires, comme j’avais pu le constater lors de mon baptême du feu en juillet 2017, se lancent carrément pied nus. 

 

 

Rencontres aquatiques 

 

L’eau, que la grande marée n’a pas totalement aspirée, est aussi de la partie. 

Elle peut atteindre par endroits les genoux des marcheurs, obligeant les plus petits à trouver refuge sur le dos ou les épaules d’un parent, ou à bord d’un pneumatique tout indiqué pour ce genre de sortie. 

 

Le Sentier de la bouette permet aussi de faire plus ample connaissance avec la faune aquatique locale, composée de crabes, de homards et autres moules, davantage visibles dans cette portion peu profonde du Saint-Laurent. Mais aussi avec quelques espèces d’algues, comme la zostère marine, qui fit autrefois tourner l’économie de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, lorsqu’elle servait au rembourrage des sièges auto. 

 

Une fois la traversée accomplie, il n’y a plus qu’à attendre que l’eau remonte pour prendre le bateau.

L’occasion de visiter l’île Verte, notamment son phare (le plus vieux du Québec) et son fascinant musée du squelette. 

Des animations sont aussi en général prévues pour agrémenter cette singulière journée qui laisse des traces sur les vêtements, mais aussi dans les têtes !

 

 

D’autres activités insolites à découvrir 

 

 

Olivier Pierson. (Texte et crédit photos).

Un peu d’entraide n’est jamais de trop pour maintenir son équilibre sur le sol vaseux.
Des bénévoles, reconnaissables à leur dossard vert, veillent à la sécurité de la singulière procession.