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LES PROFESSIONS LES +DEMANDeES

LES PROFESSIONS LES +DEMANDÉES

En suivant le lien, vous pourrez trouver les professions les plus demandés d’ici 2023.

 

 

Un article de L’Express “S’installer au Canada” publié 02/03/2020 par Natacha Czerwinski explique précisément ce qui se joue

 

 

Québec : quels seront les travailleurs les plus recherchés en 2023 ?

Par Natacha Czerwinski publié le 02/03/2020 à 09:00

Parmi les 27 professions qui seront en "déficit de main-d'oeuvre disponible" en 2023 au Québec, beaucoup relèvent du secteur de la santé (médecins, infirmiers, aides-soignants, etc.)

Parmi les 27 professions qui seront en « déficit de main-d’oeuvre disponible » en 2023 au Québec, beaucoup relèvent du secteur de la santé (médecins, infirmiers, aides-soignants, etc.)

afp.com/Eric Cabanis

 

 

Dans son dernier rapport sur « l’état d’équilibre du marché du travail à court et à moyen termes », le gouvernement du Québec liste les métiers en manque de main-d’oeuvre.

Bonne nouvelle pour ceux qui rêvent d’une nouvelle vie au Québec : le marché du travail de la Belle Province, qui connaît depuis quelques années déjà une « vigueur exceptionnelle », devrait continuer à offrir aux chercheurs d’emplois « d’excellentes occasions dans tous les secteurs d’activité économique ». Tel est le diagnostic établi par le Ministère québécois du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale dans son dernier rapport annuel intitulé « Etat d’équilibre du marché du travail à court et à moyen termes ».  

 

Les chiffres ont en effet de quoi donner le vertige : selon les prévisions d’Emploi-Québec, il devrait y avoir plus d’ 1,4 million de postes à pourvoir dans la Belle Province d’ici à 2028. « Cette demande de main-d’oeuvre repose sur deux facteurs principaux : la demande de remplacement générée par les travailleurs et travailleuses qui quitteront le marché du travail, et la demande d’expansion, c’est-à-dire les besoins de main-d’oeuvre liés à la croissance économique », précisent les auteurs du rapport.  

 

Selon leurs prévisions, sur la période 2019-2028, 1 165 300 postes devraient ainsi être laissés vacants à la suite du départ massif à la retraite des baby-boomers, tandis que la croissance économique entraînerait la création de 269 300 emplois (à noter que ceux-ci devraient être, en grande partie, « hautement qualifiés »). Et si, pour combler tous ces postes, la Belle Province compte majoritairement (à 54%) sur « les jeunes actuellement aux études », elle mise aussi (à 22%) sur « les personnes immigrantes qui s’établiront au Québec au cours des années à venir. » (1) 

 

Santé, technologies de l’information et agroalimentaire

Afin de cibler les futurs besoins de la province – et de permettre au ministère de l’Immigration d’affiner sa grille de sélection des postulants à un permis de travail – l’étude liste les métiers qui auront bientôt besoin de recruter. Ainsi, à l’échelle du Québec, 27 professions (sur 500) seront en « déficit de main-d’oeuvre disponible » en 2023. Et c’est en particulier dans le domaine de la santé (médecins généralistes, médecins spécialisés, infirmiers, aides infirmiers, aides-soignants, psychologues, « préposés aux bénéficiaires » – l’équivalent des auxiliaires de vie) que les pénuries se feront sentir – vieillissement de la population oblige. Du côté des technologies de l’information aussi, les opportunités pour les programmeurs, développeurs, gestionnaires des systèmes informatiques, ingénieurs et concepteurs en logiciel ou encore techniciens de réseau informatique devraient toujours être intéressantes.  

 

Le secteur agroalimentaire sera quant à lui en manque d’ouvriers agricoles, d’opérateurs dans la transformation des aliments, des boissons, du poisson et des fruits de mer, tandis que les écoles auront besoin d’enseignants de niveaux primaire et préscolaire. Le Québec sera également en recherche de profils techniques (mécaniciens d’équipement lourd, électromécaniciens, machinistes et vérificateurs d’usinage et d’outillage, débosseleurs et réparateurs de carrosserie) mais également très spécialisés (analystes financiers, analystes en placements, mathématiciens, statisticiens, ingénieurs électriciens et électroniciens).  

 

A noter toutefois, comme le précise le rapport, que « le marché du travail du Québec est composé de réalités régionales bien distinctes », si bien que « les diagnostics des différentes professions affichent parfois d’importants écarts selon les régions ». En 2023, le Bas-Saint-Laurent connaîtra par exemple un déficit de main-d’oeuvre pour 42 professions, contre « seulement » 18 pour Montréal. Ainsi, si vous êtes cuisinier/cuisinière, vous aurez sans doute plus de facilités à décrocher un emploi du côté de Rimouski ou de Rivière-du-Loup que dans la métropole québécoise… 

 

(1) L’apport de main-d’oeuvre complémentaire sera à chercher du côté de la hausse du taux d’activité des 15-64 ans et des plus de 65 ans