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Conduire au Quebec

Conduire au Québec

Conduire au Québec

 

Si vous devez rouler au Québec, attendez-vous à des différences par rapport à la France. Voici un petit florilège de particularités à connaître.

 

Permis de conduire

Si vous le possédez déjà en arrivant, vous n’aurez pas à le repasser, grâce à une entente entre le Québec et la France. Sachez toutefois que vous devrez renouveler votre permis de conduire chaque année, à la date de votre anniversaire. Et ce n’est pas gratuit. Le prix varie en fonction du type de véhicule et de vos points d’inaptitude si vous avez commis des infractions. À titre d’exemple, le tarif est de 86$ en 2020 pour un permis exemplaire et avec un véhicule de promenade.

 

  • Bon à savoir : le jour de votre examen pratique sur route, vous devrez apporter votre propre véhicule ou en louer un. Vous avez aussi la possibilité de passer ledit examen sur une voiture avec une boîte automatique ou manuelle.

 

Notez que vous devrez aussi payer votre plaque d’immatriculation chaque année (227$ en 2020), durant le mois qui correspond à la première lettre de votre nom de famille (par exemple en janvier si vous vous appelez Brossard). 

 

Précisons que les frais liés au permis et à l’immatriculation contribuent au financement de la Police d’assurance de tous les Québécois. Les citoyens de cette province sont couverts pour les blessures subies dans un accident d’automobile partout dans le monde, qu’ils soient responsables ou non de l’accident.

 

Points d’inaptitude

Contrairement à la France, l’absence de points dénote une conduite irréprochable. Le cheminement est juste inversé : vous partez avec un capital de 15 points (4 pour un apprenti conducteur, pendant 2 ans) qui fondra comme neige au soleil en cas d’écarts de conduite. Si votre permis a été suspendu, vous devrez attendre la fin de la période de sanction pour passer un examen de réinsertion, en vue de récupérer votre sésame routier. 

 

  • Bon à savoir : les fautes commises dans la province voisine de l’Ontario, ainsi que dans les états américains du Maine et de New York, seront ajoutés à votre dossier de conducteur.

 

Passer au feu rouge

Eh oui, c’est possible au Québec, mais uniquement si vous devez tourner à droite – et après avoir marqué un arrêt ! – sauf une signalisation l’interdit aux intersections. 

 

  • Bon à savoir : l’île deMontréal fait figure d’exception au Québec. Il est tout bonnement interdit de tourner à droite à un feu rouge. 

 

Crédit photo : Radio Canada

 

 

Feux de circulation

Au Québec, et plus généralement en Amérique du Nord, les feux de circulation se trouvent de l’autre côté du croisement, et non au niveau de la ligne d’arrêt. Il est donc important de ne pas s’arrêter à la hauteur des lumières (terme employé dans la province), mais avant, sans quoi vous mettrez votre sécurité en danger, mais aussi celle des autres. 

 

100 km sur les autoroutes 

Autant le dire toute de suite : à cette vitesse-là, les longues distances québécoises paraissent très monotones. Ceci dit, et c’est un secret de polichinelle, une tolérance est appliquée par les policiers, comprise entre 110 et 120 km/h. 

 

Chacun son tour à un carrefour

La règle de la priorité à droite ne s’appliquant pas au Québec, si vous arrivez à un carrefour avec 4 panneaux « arrêt », c’est la courtoisie qui sera de mise. En clair : le premier arrivé passe en premier, et ainsi de suite. Rassurez-vous, le conducteur québécois est en général bien élevé.

 

Bus scolaires

Impossible de les manquer, avec leur couleur jaune criarde. Lorsqu’ils s’arrêtent devant une école ou un autre endroit pour faire monter ou descendre des enfants, des panneaux « arrêt » clignotants se déploient de chaque côté du bus scolaire. Vous avez alors obligation de stopper votre véhicule en respectant une distance de 5 mètres entre vous et lui, quel que soit votre sens de la circulation. Exceptépour ceux qui arrivent en sens inverselorsqu’un terre-plein vous sépare de l’autobus scolaire.

 

  • Bon à savoir : le non-respect de cette consigne de sécurité est une des pires infractions routières au Québec. Elle entraîne notamment un retrait de 9 points sur votre permis. Aïe !

 

Crédit Photo : SAAQ

 

 

Usage du klaxon

Sans doute une des habitudes les plus difficiles à corriger pour un Français, surtout s’il a vécu à Paris ! Sachez que l’abus du klaxon peut être dangereux pour la santé de votre porte-monnaie. Vous risquez en effet une amende de 100$ si vous l’utilisez sans raison valable, et cela vaut aussi pour un mariage ! Son usage est autorisé quand certaines situations l’exigent, mais en aucun cas pour exprimer votre impatience ou votre colère.

 

Pneus d’hiver

Ils sont obligatoires du 15 décembre au 15 mars, et vous ne vous ferez pas violence pour les faire installer vu les conditions climatiques. Il est d’ailleurs conseillé de ne pas attendre la date butoir puisqu’il n’est pas rare de vivre les premières chutes de neige en novembre. On rappellera aussi que l’hiver se prolonge au-delà du 15 mars.

 

Se stationner

Un véritable casse-tête si vous habitez à Montréal. J’ai lu un jour avec amusement qu’il fallait un doctorat pour comprendre les panneaux de stationnement. C’est peut-être exagéré, mais si vous êtes du genre distrait, ça peut poser problème. 

 

Crédit Photo : Journal de La Presse

 

 

Olivier Pierson (avec avec la collaboration de Louis-André Caissie, ancien évaluateur de permis de conduire à la Société de l’assurance automobile du Québec. 

 

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Quelques liens utiles :

  • Cette section réservée aux touristes : cliquez ici.
  • Le guide de la route et le guide Conduire un véhicule de promenade, disponibles sur le site de la SAAQ.