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Annick Battisti

Annick Battisti

Trois questions à…

 

Annick Battisti, 

Directrice du recrutement chez Momentum Technologies, 

entreprise québécoise spécialisée dans le service-conseil en informatique

 

 

Le secteur tech québécois a-t-il beaucoup souffert de la crise du Covid-19 ? 

 

Non, c’est même probablement celui qui s’en est le mieux sorti : 

le développement du télétravail a en effet généré de nouveaux besoins technologiques dans les entreprises – notamment autour de la sécurisation des données – et des opportunités d’affaires ont émergé pendant cette période. 

Le marché du Québec est toujours en pleine croissance et le recrutement, à l’international, des experts en technologies de l’information reste un enjeu majeur pour les années à venir. 

Chez Momentum Technologiques, nous recherchons des profils assez variés (architectes logiciel, analystes, programmeurs, etc.) mais ce que nous ciblons surtout, c’est le savoir-être. 

Avec la pandémie, la transformation numérique s’est accélérée et les personnes que nous recrutons doivent être très polyvalentes et capables de s’adapter à toutes les situations.

 

 

La France est-elle un terrain privilégié pour vos missions de recrutement ?

 

Oui, et pas seulement car nous avons une langue en commun ! 

A l’heure actuelle, sur les 150 salariés de Momentum, 27 nationalités sont représentées et 10% de nos effectifs viennent de France. 

Les Français ont une façon de travailler qui est très axée « service à la clientèle ». Pour le milieu du consulting, c’est un atout car ce sont des gens qui vont beaucoup s’investir et avoir à cœur de bien comprendre les besoins des clients. Une des forces des Français, c’est aussi leurs capacités de rédaction, que ce soit au niveau des compte-rendus de réunion ou des suivis d’activité. 

En effet, même les programmeurs doivent être capables de vulgariser leur travail, et c’est une compétence qui est très recherchée.

Nous constatons également que les Français s’intègrent relativement facilement à leur pays d’adoption et pour nous, c’est très important. Nous faisons en sorte d’être une entreprise bienveillante, à l’écoute : nous voulons que nos employés soient heureux car nous savons que s’ils se sentent bien, ils seront encore plus performants.

 

 

Que conseillez-vous aux Français intéressés par un poste chez Momentum – et par une nouvelle vie au Québec ? 

 

De bien se renseigner sur tous les aspects pratiques de leur expatriation (coût de la vie, impôts, logement, etc.), de régler toutes leurs affaires avant de partir et d’être prêts à faire des démarches administratives, que ce soit pour l’obtention et le renouvellement de leur permis de travail ou la reconnaissance de leurs diplômes. 

Chez Momentum, nous accompagnons les candidats dans ces processus, mais il faut savoir que cela demande des efforts.

Attention aussi à certains codes du monde du travail québécois ! Chez nous, quand il y a un problème, on n’en parle pas pendant des heures, on cherche une solution qui convient à la majorité pour avancer. 

Les relations professionnelles sont également moins hiérarchiques. 

Je me souviens d’un Français qui m’avait dit : « Le vice-président connaît mon nom, ça veut dire que je vais avoir des soucis… » Au contraire ! Cela signifie sans doute que quelqu’un a parlé de vous en bien…