« Mois du Québec » 2020 : les inscriptions ouvrent le 15 août
Article rédigé par Natacha Czerwinski sur l’Express
Publié le
Cette manifestation mettant à l’honneur la Belle Province et les opportunités pour les Français revient en octobre pour une deuxième édition, entièrement virtuelle.
« Faire gagner du temps » à tous ceux qui rêvent de la Belle Province ou qui sont en train de concrétiser leur projet d’expatriation : telle est la mission du « Mois du Québec », qui revient en octobre pour une deuxième édition – les inscriptions ouvrent le 15 août. Cet événement gratuit, imaginé par l’organisme « Objectif Québec ! », entend « apporter la réalité du terrain » et répondre à toutes les questions que se posent les Français au sujet du Québec, que ce soit en matière d’immigration, de vie sur place (logement, écoles, système bancaire, etc.) mais aussi d’opportunités d’emploi ou de formation.
« Internet et les réseaux sociaux offrent une multitude d’informations, mais les gens ont souvent du mal à faire le tri, d’autant plus qu’ils lisent parfois des choses contradictoires, fait remarquer Christelle Colling, fondatrice et directrice d’Objectif Québec ! Avec notre réseau de partenaires (1), nous voulons les aider à y voir plus clair et les accompagner précisément dans leur projet. »
« Aller au plus près des candidats »
Contexte oblige, les organisateurs ont dû réinventer l’édition 2020 de la manifestation, qui sera donc entièrement virtuelle. Mais elle conserve ses fondamentaux : des conférences thématiques animées par des spécialistes (avocat, expert en relocalisation, etc.), des sessions de questions/réponses avec les participants et des séances de job dating – plusieurs offres d’emploi dans divers secteurs (technologies de l’information, santé, etc.) seront affichées en amont sur l’application gratuite « Objectif Québec ! » (celle-ci est disponible sur toutes les plateformes mobiles).
Même le système du « tour de France », qui a fait le succès du concept (5000 personnes avaient fait le déplacement pour l’édition 2019) sera maintenu. De Bordeaux (le 5 octobre) à Paris (les 26 et 27 octobre), cette tournée virtuelle passera ainsi par 16 villes étapes (2). « Mon souhait était de conserver le lien avec les villes pour garder le sens même du Mois du Québec, à savoir aller au plus près des candidats, explique Christelle Colling. Concrètement, cela ne veut pas dire qu’un habitant de Lille ne pourra pas s’inscrire à la journée Toulouse ou Rennes ! Mais nous donnons la possibilité à chaque commune de communiquer sur l’événement et d’avoir un temps dédié pendant leur journée. Ce sera aussi l’occasion pour elles de mettre en avant leur lien éventuel avec le Québec (activités de jumelage, partenariat entre établissements scolaires, etc.) »
Témoignages et performances live
Cette version virtuelle permet même d' »enrichir » la formule du Mois du Québec, se réjouit son organisatrice. Différents protagonistes (Français expatriés, maires de villes québécoises, chefs d’entreprise ou encore responsables de centres de formation) viendront en effet apporter leur regard et témoigner de leur expérience. Côté culture, des artistes (chanteurs, magiciens) proposeront des performances live, et des cuisiniers feront découvrir des recettes typiques. « Ce que nous voulons, c’est que les gens puissent, pendant un mois, avoir accès à une plateforme dédiée au Québec où il se passera tous les jours quelque chose de nouveau, un peu comme une mini-télé ! », résume l’initiatrice du projet, accueilli avec enthousiasme côté québécois. Il faut dire que quasiment tous les salons et événements de recrutement ont été annulés en 2020…
« Beaucoup d’entreprises québécoises étaient inquiètes et m’ont demandé si les Français étaient toujours intéressés par le Québec malgré la crise du Covid-19, confie Christelle Colling. De mon point de vue, rien n’a changé, je vois toujours le même engouement. La pandémie n’a pas freiné les projets de départ, au contraire. Pour certains candidats, les deux mois de confinement ont même accéléré des envies sous-jacentes. »
« La pénurie de main-d’oeuvre n’a pas disparu »
Et même si la mobilité internationale a connu ces derniers mois un arrêt brutal, « la pénurie de main-d’oeuvre au Québec n’a pas disparu, fait remarquer l’organisatrice de l’opération. Il y a eu des licenciements dans la province, bien sûr, mais les serveurs ou cuisiniers qui ont perdu leur emploi ne vont pas devenir soudeurs ou chauffeurs de poids lourds par magie… La province a besoin d’immigrants pour combler certains de ses besoins, à nous de maintenir cette dynamique et d’accompagner au mieux les gens qui ont envie de partir et les aider à devenir de bons expatriés. »
« La pénurie de main-d’oeuvre n’a pas disparu »
Et même si la mobilité internationale a connu ces derniers mois un arrêt brutal, « la pénurie de main-d’oeuvre au Québec n’a pas disparu, fait remarquer l’organisatrice de l’opération. Il y a eu des licenciements dans la province, bien sûr, mais les serveurs ou cuisiniers qui ont perdu leur emploi ne vont pas devenir soudeurs ou chauffeurs de poids lourds par magie… La province a besoin d’immigrants pour combler certains de ses besoins, à nous de maintenir cette dynamique et d’accompagner au mieux les gens qui ont envie de partir et les aider à devenir de bons expatriés. »
Avec un franc-parler assumé, cette coach ne cesse en effet de rappeler aux postulants au grand saut vers la Belle Province qu’un tel projet n’est pas à prendre à la légère et qu’une véritable préparation est nécessaire. « Les Français veulent partir au Québec parce qu’ils ont l’image de carte postale – qui est vraie – mais ils sous-estiment les difficultés. Ils s’imaginent que, parce qu’on y parle français, ça sera facile. C’est faux ! Qui plus est, ils concentrent leur réflexion sur leur envie de nouvelle vie, mais ils se demandent rarement si le Québec a besoin d’eux… » Le conseil de cette spécialiste en expatriation ? Rester humble et ne pas oublier que là-bas, il faudra être prêt à recommencer à zéro…
(1) Parmi les partenaires de l’événement : le cabinet Juris Vision, Reloc Québec, Desjardins, la Chambre de commerce France-Canada ou encore la Fédération France-Québec/Francophonie
(2) Le Mois du Québec fera virtuellement étape dans les villes suivantes : le 5 octobre à Bordeaux, le 6 à Toulouse, le 7 à Montpellier, le 8 à Marseille, le 9 à Lyon, le 12 à Dijon, le 13 à Strasbourg, le 14 à Metz, le 15 à Reims, le 16 à Lille, le 19 à Caen, le 20 à Rennes, le 21 à Tours, le 22 à Bourges, le 23 à Clermont-Ferrand et les 26 et 27 à Paris
Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site du Mois du Québec